jeudi 26 avril 2007

La science déshumanise

Toute production scientifique est froide, chaque objet qui nous entoure que la technique à produite possède cet aspect lisse aux contours mathématiques bien loin de la complexe aspérité que la nature à conférer au vivant. Et c’est bien là que la douleur se créer. L’homme, de toute sa complexité, ne peut que ressentir un malaise lorsqu’il s’entoure de tous ces biens de consommations. Il tente de combler les vides qu’il ressent sans jamais y parvenir et devient peu à peu plus proche de ses objets, troquant ses sentiments ancestraux et difficiles contre des plaisirs calibrés dont la jouissance est attendue. Le malaise est encore plus grand aujourd’hui alors que la science commence à disséquer les sentiments, les aléas de l’esprit et le cerveau dans ses moindres détails. Comment ne pas voir dans cet élan, certes justifié, la destruction pure et simple de la nature humaine, la fin d’une époque. Demain, l’homme ne sera qu’une machine à ses propres commandes.

vendredi 20 avril 2007

Nous sommes des étrangers à la technique

Nous voulons aller plus vite, faisons construire des voitures rapides, des autoroutes sécurisées, des avions. Nous voulons manger sûrement, faisons de la nourriture en masse, contrôlée, rapidement formée, uniformisée. Nous voulons être informé, achetons ordinateur, connexion internet, télévision, rapidité et encore uniformité.

Nous sommes aujourd'hui, dans les grandes villes complètement, partout ailleurs partiellement, entourés de tout ce vouloir, de tout ce que nous avons souhaité. La technologie est partout, il ne reste plus rien de l'oeuvre de la Nature, nous avons pris le contrôle, nous avons changé le monde.

Rien d'alarmant là-dedans, nous l'avons souhaité. Aucun de nous ne maîtrise ce devenir, nous le constatons avec étonnement, avec peur, souvent avec nostalgie. Les modifications sont rapides, semblent trop rapide pour nous autres les hommes, comme si nous n'y étions pas habitués, comme si nous étions gênés de tout ce qui nous entoure, pas à notre aise.

Un vietnamien travaillait dans le tourisme et faisait visiter à des occidentaux sur son bateau les beautés de son pays. Il disait regretter son passé, le temps de ses ancêtres. Il jugeait son travail satisfaisant, il gagne de l'argent, assez pour nourrir sa famille. Mais il se souvenait aussi de ses ancêtres, de ceux qui affrontaient les éléments de la Nature, la mer, les vents, qui luttaient pour survivre, ils les jugeaient plus nobles que lui, plus méritant.

Nous sommes tous comme cet homme, nous regrettons un certain passé, tout va trop vite pour nous, nos buts sont aujourd'hui futiles et sans gloire. Nous nous perdons dans ce monde sans le comprendre, la mondialisation, la technologie sont devenus nos maîtres, nous contrôlent, définissent ce que nous voulons faire. Avec tristesse, on le constate souvent, comme traversé par les siècles passés. Comme ce fleuve qui prend sa source dans les plus hautes montagnes, dans les glaces les plus pures, travail de la Nature sur des millions d'années. Ce fleuve qui suit son cours et se retrouve envahit de déchets, de tout le surplus technologique et qui finalement, après bien des hasards, se retrouve à déverser une eau salie, modifiée, appauvrie. Comme nous, ce fleuve subit l'oeuvre du temps, comme nous, il ne peut rien changer. Amèrement, il arrive dans l'océan gêné de s'être ainsi fourvoyé.

Le temps

Le temps constitue le principal élément de ce blog, il est la mesure qui viendra qualifier chaque jugement, chaque acte. Le rapport de l'homme actuel au temps représente à la fois toutes ses espérances et toutes ses peurs. En tant que mesure il viendra frapper chaque idée pour la restituer dans son contexte historique. Il se voudra apôtre des oubliés et des ignorés. Le temps, cet élément primordial que notre époque tend à noyer dans d'immédiats plaisirs, retrouvera ici sa noblesse passée.